Vous me direz peut-être que c’est une coïncidence, et en effet c’est possible. Mais il faut expliquer aussi pourquoi le Costa Rica, qui a été le premier pays d’Amérique centrale à adopter massivement l’hydroxychloroquine, s’en est mieux sorti que ses voisins. Il faut expliquer aussi pourquoi, au Brésil, une région du Nord a eu de meilleurs résultats que les autres ! Il s’agit de la région de Parà qui a immédiatement importé 90 000 doses d’HCQ et 75 000 doses d’azithromycine et les a distribuées aux personnes infectées par la Covid[18]. Résultat : la mortalité a subitement reculé, alors que dans le reste du Brésil, qui n’utilisait pas (encore) le protocole Raoult, la mortalité est restée stable. Selon le Pr Harvey Risch, spécialiste en épidémiologie de l’Université de Yale, ce qui s’est passé dans cette région est « une expérience convaincante, à grande échelle, montrant l’efficacité de HCQ + AZ pour sauver la vie des personnes à haut risques infectées par le Sars-Cov-2. » Aux États-Unis aussi, les États ont eu des stratégies médicales très différentes, certains interdisant purement et simplement l’hydroxychloroquine. Eh bien la mortalité a été deux fois plus élevée dans les Etats où l’hydroxychloroquine était difficile à obtenir, par rapport à ceux où la prescription de ce médicament n’était pas restreinte[19]. Encore une fois, et je dis cela sans ironie, ce n’est pas une preuve formelle. Mais il est intéressant de noter que toutes ces observations vont plutôt dans le même sens. Et ne croyez-pas que je fais du « cherry-picking » : j’essaie de regarder les faits avec neutralité, et je me garde bien de choisir uniquement les faits qui sont favorables à l’HCQ. De fait, comme vous le savez, je n’ai aucune raison particulière d’être « pour » ou « contre » ce médicament. Mais un large faisceau d’indices m’a convaincu de son intérêt… comme ce qui s’est passé dans les maisons de retraite. Les maisons de retraite : un exemple fort ! Dans la plupart des pays occidentaux, près de la moitié des morts du Covid ont eu lieu en maison de retraite. C’est bien le lieu où les gens ont le plus de risque de mourir de cette maladie. C’est tragique humainement, mais c’est instructif médicalement et statistiquement. La raison pour laquelle les traitements anti-Covid sont difficiles à évaluer, c’est que la plupart des gens guérissent tout seul. Par exemple, l’armée américaine n’a connu que 7 morts sur 40 000 cas positifs, ce qui donne un taux ridicule de mortalité de 0,02 %[20]. Évidemment, les militaires ont moins de 65 ans et sont plutôt en bonne santé. Mais c’est un exemple révélateur de la difficulté d’évaluer un traitement. Tenez-vous bien : si on avait fait une étude randomisée sur ces 40 000 militaires, avec 20 000 militaires prenant de l’hydroxychloroquine, et les 20 000 autres qui prennent un placebo……et si le groupe ayant bénéficié du médicament avait eu 1 seul mort, contre 6 morts dans le groupe placebo……et bien les scientifiques n’auraient pas pu conclure à l’efficacité de l’HCQ, car la différence entre les deux groupes n’est pas « significative » statistiquement. Et on parle ici d’une étude sur 40 000 personnes, alors que la plupart des études portent sur 200 patients ! Tout le drame de l’hydroxychloroquine, c’est qu’il faudrait des études énormes pour prouver définitivement son efficacité, sur l’ensemble de la population. Mais si vous concentrez votre étude sur les maisons de retraite, c’est différent. Car les résidents sont très âgés et souffrent souvent de pathologies chroniques ; leur risque de mourir de la Covid (ou de n’importe quelle infection) est donc élevé. Il n’y a donc pas besoin d’avoir des centaines de patients pour voir si un médicament fonctionne ! Rien qu’à l’œil nu, certaines « belles histoires » sont significatives. Comme cette maison de retraite, dans le Texas, où 56 résidents et 33 membres du personnel ont été testés « positifs »[21]. Avec une létalité de 10 %, on aurait pu s’attendre à 5 morts, minimum. Mais le médecin chef a pris une décision : il a administré le protocole Raoult à tous les résidents, dès qu’ils avaient des symptômes. Résultat : 1 seul mort, un patient qui n’avait pas eu le temps de bénéficier du traitement. Et ce n’est pas un cas isolé. L’équipe du Pr Raoult a effectué un dépistage précoce dans certaines maisons de retraite de Marseille, et a pu administrer son protocole à beaucoup de résidents.Résultat ? Il y a eu nettement moins de morts chez les patients qui ont bénéficié de son protocole[22]. Des résultats similaires ont été trouvés par des scientifiques de la Principauté d’Andorre – qui n’ont pourtant rien à gagner à faire la promotion du protocole Raoult[23] ! A Andorre, les résidents qui ont reçu le protocole Raoult ont guéri à 88 %, contre 38 % chez ceux qui ne l’ont pas reçu. Encore une fois, ce ne sont pas des études randomisées, donc on ne peut pas exclure que les patients qui ont reçu le traitement étaient en meilleur état que les autres, au départ. Mais cela fait tout de même beaucoup de faits qui vont dans le même sens. En région parisienne, le groupe hospitalier Le Raincy-Montfermeil a publié une étude rétrospective de l’effet du protocole Raoult chez des patients très âgés et a conclu à un « bénéfice réel ».[24] Au Brésil, un grand prestataire de santé, Prevent Senior a adopté le protocole Raoult pour ses clients dès le début de l’épidémie. Et le résultat est incroyable : chez Prevent Senior, qui compte pourtant 112 000 utilisateurs de plus de 79 ans, il y a eu moins de morts au 1er semestre 2020 qu’au 1er semestre 2019[25] ! Autrement dit, chez Prevent Senior, une institution qui a détecté et traité très tôt ses patients, comme le recommande le Pr Raoult, les résultats sont excellents, comme si l’épidémie de Covid n’avait pas existé ! Au total, vous avez peut-être la tête qui tourne avec tous ces chiffres. Mais retenez au moins une chose : il n’y a pas qu’à l’IHU de Marseille qu’on croit dur comme fer à l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Ne croyez pas à la fable du « gourou marseillais » Aujourd’hui, on veut vous faire croire que l’IHU de Marseille est un petit village d’irréductibles gaulois mené par un druide étrange et qui croit à l’efficacité de leur traitement, envers et contre tout. Mais la réalité, c’est que partout dans le monde, des autorités de santé et des grands médecins plébiscitent le protocole Raoult. Tout récemment, c’est bien le protocole Raoult qui a été recommandé par 20 médecins américains, menés par le Professeur d’épidémiologie de l’Université de Yale, Harvey Risch, dans une étude publiée dans la prestigieuse American Journal of Medicine[26]. Cela ne veut pas dire que ce protocole est parfait, ni complet – je suis le premier à regretter l’absence de vitamine D, sans même parler de la quercétine, de l’Artemisia Annua ou des huiles essentielles. Mais n’oublions jamais que l’observation des médecins de terrain a de la valeur – moins de valeur qu’une étude bien faite, mais beaucoup plus que des études frauduleuses ! C’est pourquoi je voudrais conclure avec cette déclaration récente du Pr Perronne : « Au tout début de l’épidémie, j’ai des collègues âgés, retraités, qui étaient tombés malades, qui se sentaient mourants prêts à aller à l’hôpital, ils ont pris le traitement (du Pr Raoult) et tous m’ont dit, « en 24-48h j’étais ressuscité ».Et c’est ce que moi j’ai vu dans le service, ce que les aide-soignants et les infirmières du service ont vu, le traitement marche extrêmement rapidement s’il n’est pas donné trop tard. »[27] Bonne santé,
Xavier Bazin La Lettre de Santé, Corps, Esprit. |