Mais pourquoi donc refusent-ils de se faire vakxiner ?

Une carte blanche de Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l’université de Namur, que la presse n’a pas voulu publier.

La vakxination généralisée garantit l’immunité collective ; elle ne présente aucun danger et elle est la seule solution envisageable. Ce n’est pas très compliqué à comprendre.

Alors pourquoi certains s’obstinent-ils à refuser les vakx1s ?

La seule explication plausible, c’est que ce sont tous des ignares [1] – ils n’entendent rien aux évidences de la vraie science – et des égoïstes [2] – ils préfèrent leur petite liberté à la solidarité. Puisque discuter avec de tels individus se révèle inutile, que faire d’autre sinon les culpabiliser par tous les moyens [3], leur rendre la vie impossible [4] en les pourchassant jusque dans les écoles, sur les campus, dans les grandes surfaces et sur leur lieu de travail, et en étendant l’usage du Covid safe Ticket afin de les priver de vie sociale ? Et s’ils résistent encore, certains songent à suspendre leurs droits fondamentaux au nom du bien commun, afin de disposer de leurs corps pour les vakxiner de force.

Pourtant, en discutant avec certains d’entre eux, je constate tout d’abord qu’ils sont une majorité à n’être ni « antivax » ni complotistes. Ils ne sont pas non plus mal informés, mais au contraire plus informés que la moyenne sur les publications scientifiques.

Et tout comme d’ailleurs de nombreux vakxinés, ils font le constat que sur certaines questions essentielles, les virologues, les épidémiologistes ou les médecins – c’est-à-dire ceux qui sont qualifiés pour prendre la parole – ne sont en réalité pas d’accord entre eux. Parmi les plus éminents, il s’en trouve de plus en plus qui soutiennent qu’étant donné ce qu’est un virus, et vu la baisse d’efficacité des vakx1s actuels en termes de propagation face au variant Delta, l’immunité collective est un horizon qui recule au fur et à mesure que le nombre de vakxinés avance [5].

En commandant 23 millions de doses pour 2022 et 2023, il semble que même le gouvernement et les experts qui le conseillent se résignent à voir le virus circuler encore longtemps [6].

Beaucoup se montrent aussi très réservés par rapport aux risques encourus à moyen et long terme par une vakxination massive. Selon eux, ceux qui les nient catégoriquement et ceux qui prophétisent des hécatombes parlent sans savoir [7].

De cette ignorance, ils en déduisent un minimum de prudence. Enfin, parmi ces experts, ils sont de plus en plus nombreux à promouvoir l’existence de traitements préventifs et précoces scientifiquement documentés [8], à partir de molécules déjà connues, et dont certaines, manifestement, limitent la propagation du virus [9].

Alors, ces non-vakxinés s’interrogent (avec d’ailleurs de nombreux vakxinés) : les scientifiques et médecins qui développent pareilles études sont-ils tous des imposteurs ou des incompétents ?

Pourquoi les experts officiels (spécialistes en vakxination mais sans aucune qualification pour juger des autres voies possibles) et nos autorités ne jurent-ils que par la vakxination de masse et évitent soigneusement tout débat scientifique ?

Même nos universités, qui devraient être des lieux de réflexion et de recherche, se taisent.

J’observe aussi que les non-vakxinés avec lesquels je discute ne sont pas les égoïstes que l’on dit. Au contraire, leurs prises de position leur attirent de plus en plus d’ennuis. S’ils ne pensaient qu’à préserver leur zone de confort, leurs habitudes et leur petite liberté, ils se feraient vakxiner.

Je constate que pour eux, la solidarité est une valeur qu’ils tiennent en haute estime. Mais ils l’envisagent de façon réfléchie :

Premièrement, puisqu’à défaut d’empêcher la transmission du virus, les vakx1s protègent des formes graves de la maladie, continuer à proposer la vakxination à toutes les personnes pour qui la balance coût/bénéfice penche clairement en faveur des bénéfices.

Deuxièmement, pour tous les autres, qui restent de toute façon libres de préférer la vakxination, mettre à leur disposition les traitements préventifs scientifiquement documentés. Cette stratégie utilisant des molécules connues, elle permettrait de surcroît de faire de sérieuses économies – ce qui est une autre façon de se soucier aussi du bien commun.
Seraient notamment concernés les soignants des hôpitaux qui ne veulent pas se faire vakxiner, ainsi que tous les métiers de contact, en y incluant les établissements scolaires. On peut faire l’hypothèse que les communautés (bruxelloises) réticentes aux vakx1s seraient aussi plus enclines à accepter ces alternatives.

Troisièmement, organiser une prise en charge précoce des symptômes en impliquant les médecins généralistes.

Enfin, au nom d’un principe élémentaire de solidarité, une grande partie des 23 millions de doses de vakx1s réservées par la Belgique pourrait être rendue disponible pour les populations à risques des pays pauvres. Tout l’inverse de l’égoïsme national dont font actuellement preuve les pays riches, malgré quelques gestes symboliques consentis dans le cadre du programme Covax, pour se donner bonne conscience.

En vérité, pour mes interlocuteurs, refuser de se faire vakxiner, c’est défendre une solidarité intelligente, qui ne sacrifie ni le respect dû à chacun, ni les avancées de la science, ni la protection des plus vulnérables. Est-il absurde de privilégier une diversité de stratégies pour lutter contre ce virus, plutôt que d’en imposer une seule qui montre ses limites ?

Bien sûr que non. Ce n’est pas très compliqué à comprendre.

Alors pourquoi nos autorités s’obstinent-elles au point de préférer diaboliser pour mieux les soumettre celles et ceux qui pourraient devenir de précieux alliés ?

[1] Par exemple : Vakxination à Bruxelles: «Les gens viennent parfois avec des mythes, nous, on répond avec des faits» – Le Soir Plus

[2] Cfr entre mille : Conner Rousseau estime que les non-vakxinés sont des « égoïstes » (rtbf.be)

[3] Cfr « Di Rupo appelle les non vakxinés à faire leur examen de conscience », La Libre Belgique, le 19 septembre 2021. A la suite d’Alexandre De Croo, il explique que l’épidémie perdure à cause des non vakxinés. Ce qui sera fort heureusement démenti par Y. Coppieters qui s’en tient aux données scientifiques ; cfr La libre Belgique, du 18 septembre 2021 : « Alexandre De Croo se trompe quand il dit que ce sont les non vakxinés qui sont responsables de l’épidémie ». Mais le mal est fait, nos responsables politiques désignent à la foule les coupables tout trouvés d’une situation qui pourtant s’améliore.

[4] Marc Noppen, « Il faut rendre la vie des non-vakxinés aussi difficile que possible » in La Meuse.Sudinfo, le 12 août 2021

[5] Il faut aussi tenir compte du retard pris par les pays pauvres, et le fait que le virus peut muter par l’intermédiaire de certains animaux comme les visons, avant de revenir chez l’homme. Faudra-t-il vakxiner tous les vivants ? Cfr en guise de porte d’entrée pour accéder facilement aux débats et à certains articles scientifiques : « vakx1 et variants : seulement 66% d’efficacité face au variant Delta », sur le site de lintern@ute, le 25 août 2021.

[6] Coronavirus : la Belgique a commandé 23 millions de doses pour une troisième injection (rtbf.be) A la lecture de ce titre, deux possibilités s’offrent à nous : soit on nous avait caché qu’il y a en vérité 23 millions d’habitants en Belgique ; soit nos autorités prévoient déjà une quatrième dose.

[7] On ne le répètera jamais assez, pour savoir si des complications apparaitront dans 5 ou 10 ans, il faut attendre 5 ou 10 ans. Cfr Le Soir du 24/08/2021 « Des non-vakxinés confrontés à des experts ». A la question qui leur est adressée de promettre qu’il ne peut y avoir de conséquences à long terme avec les vakx1s, aussi bien Muriel Moser immunologue à l’ULB que Jean-Michel Dogné, professeur à l’université de Namur, pro-vakx1s, répondent qu’ils ne peuvent évidemment rien garantir : « un scientifique ne peut jamais dire jamais. » Quant à la pharmacovigilance censée relever les effets à court terme, on lui fait dire tout et son contraire : il est actuellement impossible d’avoir la moindre certitude en la matière.

[8] FLCCC, I-MASK+ Prevention & Early Outpatient Treatment Protocol for COVID-19 https://covid19criticalcare.com/covid-19-protocols/i-mask-plus-protocol/. Il semble par ailleurs que l’Europe va bientôt autoriser des traitements précoces.

[9] Cfr par exemple : « Une étude israélienne affirme que l’Ivermectine pourrait réduire drastiquement la transmission du Covid-19 », in Le Figaro du 15 juillet 2021, mis à jour le 04 août 2021.

Effondrement systémique et simulation de pandémie + dates clés du coup d’État financier

Par Fabio Vighi

Un an et demi après l’arrivée du virus, certains ont pu commencer à se demander pourquoi les élites dirigeantes, habituellement sans scrupules, ont décidé de geler la machine à profit mondiale face à un pathogène qui cible presque exclusivement les improductifs (plus de 80 ans). Pourquoi tant de zèle humanitaire ? Cui bono [à qui profite le crime] ? Seuls ceux qui ne sont pas familiers avec les merveilleuses aventures de GloboCap peuvent se bercer d’illusions en pensant que le système a choisi de s’arrêter par compassion. Soyons clairs dès le départ : les grands prédateurs du pétrole, des armes et des vaccins se moquent éperdument de l’humanité.

Suivez l’argent

À l’époque pré-Covid, l’économie mondiale était au bord d’un nouvel effondrement colossal. Voici une brève chronique de la façon dont la pression s’est accumulée :

Juin 2019 : dans son rapport économique annuel, la Banque des règlements internationaux (BRI), basée en Suisse, la « banque centrale de toutes les banques centrales« , tire la sonnette d‘alarme internationale. Le document met en évidence une « surchauffe […] sur le marché des prêts à effet de levier », où « les normes de crédit se sont détériorées » et où « les obligations de prêts collatéralisés (CLO) ont bondi – rappelant la forte hausse des obligations de dettes collatéralisées [CDO] qui a amplifié la crise des subprimes [en 2008] ». « En d’autres termes, le ventre de l’industrie financière est à nouveau plein de déchets.

9 août 2019 : la BRI publie un document de travail appelant à des « mesures de politique monétaire non conventionnelles » pour « isoler l’économie réelle d’une nouvelle détérioration des conditions financières ». Le document indique qu’en offrant un  » crédit direct à l’économie  » pendant une crise, les prêts de la banque centrale  » peuvent remplacer les banques commerciales dans l’octroi de prêts aux entreprises. ”

15 août 2019 : Blackrock Inc, le fonds d’investissement le plus puissant du monde (gérant environ 7 000 milliards de dollars de fonds d’actions et d’obligations), publie un livre blanc intitulé Dealing with the next downturn. Essentiellement, le document demande à la Réserve fédérale américaine d’injecter des liquidités directement dans le système financier afin d’éviter  » un ralentissement spectaculaire « . Là encore, le message est sans équivoque : « Une réponse sans précédent est nécessaire lorsque la politique monétaire est épuisée et que la politique fiscale seule ne suffit pas. Cette réponse impliquera probablement d’agir directement » :  » trouver des moyens de mettre l’argent de la banque centrale directement dans les mains des dépensiers des secteurs public et privé  » tout en évitant  » l’hyperinflation « . Parmi les exemples, citons la République de Weimar dans les années 1920 ainsi que l’Argentine et le Zimbabwe plus récemment.

22-24 août 2019 : les banquiers centraux du G7 se réunissent à Jackson Hole, dans le Wyoming, pour discuter du document de BlackRock ainsi que des mesures urgentes à prendre pour prévenir l’effondrement imminent. Selon les mots prémonitoires de James Bullard, président de la Réserve fédérale de St Louis : « Nous devons juste arrêter de penser que l’année prochaine les choses seront normales. ”

15-16 septembre 2019 : le ralentissement est officiellement inauguré par un pic soudain des taux repo (de 2 % à 10,5 %). « Repo » est l’abréviation de « repurchase agreement« , un contrat par lequel des fonds d’investissement prêtent de l’argent contre des actifs collatéraux (normalement des titres du Trésor). Au moment de l’échange, les opérateurs financiers (banques) s’engagent à racheter les actifs à un prix plus élevé, généralement au jour le jour. En bref, les pensions sont des prêts garantis à court terme. Ils constituent la principale source de financement des opérateurs sur la plupart des marchés, notamment la galaxie des produits dérivés. Un manque de liquidité sur le marché des titres de pensions peut avoir un effet domino dévastateur sur tous les grands secteurs financiers.

17 septembre 2019 : La Fed commence le programme monétaire d’urgence, pompant des centaines de milliards de dollars par semaine dans Wall Street, exécutant effectivement le plan « going direct » de BlackRock. (Sans surprise, en mars 2020, la Fed engagera BlackRock pour gérer le plan de sauvetage en réponse à la « crise COVID-19« ).

19 septembre 2019 : Donald Trump signe le décret 13887, établissant un groupe de travail national sur les vaccins contre la grippe dont l’objectif est d’élaborer un  » plan national quinquennal (Plan) visant à promouvoir l’utilisation de technologies de fabrication de vaccins plus agiles et évolutives et à accélérer le développement de vaccins qui protègent contre plusieurs ou tous les virus de la grippe. « Il s’agit de contrer « une pandémie de grippe » qui, « contrairement à la grippe saisonnière […], peut se propager rapidement dans le monde entier, infecter un grand nombre de personnes et provoquer des taux élevés de maladie et de décès dans les populations qui ne sont pas immunisées ». Comme quelqu’un l’a deviné, la pandémie était imminente, tandis qu’en Europe aussi des préparatifs étaient en cours (voir ici et ici).

18 octobre 2019 : à New York, une pandémie zoonotique mondiale est simulée lors de l’événement 201, un exercice stratégique coordonné par le Johns Hopkins Biosecurity Center et la Fondation Bill et Melinda Gates.

21-24 janvier 2020 : La réunion annuelle du Forum économique mondial a lieu à Davos, en Suisse, où l’on discute à la fois de l’économie et des vaccinations.

23 janvier 2020 : La Chine place Wuhan et d’autres villes de la province du Hubei en état de confinement.

11 mars 2020 : Le directeur général de l’OMS qualifie la Covid-19 de pandémie. Le reste appartient à l’histoire.

Relier les points est un exercice assez simple. Si nous le faisons, nous pourrions voir émerger un schéma narratif bien défini, dont le résumé succinct est le suivant : les lockdowns et la suspension globale des transactions économiques étaient destinés à 1) permettre à la Fed d’inonder les marchés financiers en difficulté avec de l’argent fraîchement imprimé tout en différant l’hyperinflation ; et 2) introduire des programmes de vaccination de masse et des passeports sanitaires comme piliers d’un régime néo-féodal d’accumulation capitaliste. Comme nous le verrons, ces deux objectifs se fondent en un seul.

En 2019, l’économie mondiale était en proie à la même maladie qui avait provoqué le resserrement du crédit de 2008. Elle étouffait sous une montagne insoutenable de dettes. De nombreuses entreprises publiques ne parvenaient pas à générer suffisamment de bénéfices pour couvrir les paiements d’intérêts sur leurs propres dettes et ne se maintenaient à flot qu’en contractant de nouveaux prêts. Les « entreprises zombies » (dont la rentabilité est faible d’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires en baisse, les marges réduites, la trésorerie limitée et le bilan fortement endetté) se multiplient. L’effondrement du marché repo de septembre 2019 doit être replacé dans ce contexte économique fragile.

Lorsque l’air est saturé de matières inflammables, la moindre étincelle peut provoquer une explosion. Et dans le monde magique de la finance, tout se tient : un battement d’ailes de papillon dans un certain secteur peut faire s’écrouler tout le château de cartes. Sur des marchés financiers alimentés par des prêts bon marché, toute hausse des taux d’intérêt est potentiellement cataclysmique pour les banques, les fonds spéculatifs, les fonds de pension et l’ensemble du marché des obligations d’État, car le coût des emprunts augmente et les liquidités se tarissent. C’est ce qui s’est passé avec la « repocalypse » de septembre 2019 : les taux d’intérêt sont montés en flèche jusqu’à 10,5 % en quelques heures, une panique s’est déclenchée, affectant les marchés à terme, les options, les devises et d’autres marchés où les traders parient en empruntant des pensions. La seule façon de désamorcer la contagion était de jeter autant de liquidités que nécessaire dans le système – comme des canadairs lâchant des milliers de litres d’eau sur un feu de forêt. Entre septembre 2019 et mars 2020, la Fed a injecté plus de 9 000 milliards de dollars dans le système bancaire, soit l’équivalent de plus de 40 % du PIB américain.

Il convient donc d’inverser le discours dominant : la bourse ne s’est pas effondrée (en mars 2020) parce qu’il a fallu imposer des lockdowns, mais parce que les marchés financiers s’effondraient. Les lockdowns ont entraîné la suspension des transactions commerciales, ce qui a réduit la demande de crédit et mis fin à la contagion. En d’autres termes, la restructuration de l’architecture financière par une politique monétaire extraordinaire était subordonnée à l’arrêt du moteur de l’économie. Si l’énorme masse de liquidités injectées dans le secteur financier avait atteint les transactions sur le terrain, un tsunami monétaire aux conséquences catastrophiques aurait été déclenché.

Comme l’a affirmé l’économiste Ellen Brown, il s’agissait d’un « autre sauvetage », mais cette fois « sous couvert d’un virus ». De même, John Titus et Catherine Austin Fitts ont noté que la « baguette magique » Covid-19 a permis à la Fed d’exécuter le plan « going direct » de BlackRock, littéralement : elle a effectué un achat sans précédent d’obligations d’État, tout en émettant, à une échelle infiniment plus petite, des « prêts COVID » garantis par l’État aux entreprises. En bref, seul un coma économique induit donnerait à la Fed la marge de manœuvre nécessaire pour désamorcer la bombe à retardement qui se déclenche dans le secteur financier. Sous l’effet de l’hystérie collective, la banque centrale américaine a bouché les trous du marché des prêts interbancaires, évitant ainsi l’hyperinflation et le Conseil de surveillance de la stabilité financière (l’agence fédérale de surveillance des risques financiers créée après l’effondrement de 2008), comme nous l’avons vu iciCependant, le plan « going direct » doit aussi être considéré comme une mesure désespérée, car il ne peut que prolonger l’agonie d’une économie mondiale de plus en plus otage de la planche à billets et de l’inflation artificielle des actifs financiers.

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