Un entretien plein de richesses avec le Dr Louis Fouché

Un entretien très riche du Dr Louis Fouché interviewé par Louis Vidal (Putsch Live). Louis Fouché un médecin anesthésiste-réanimateur en première ligne avec les malades hospitalisés du Covid mais aussi un homme très cultivé et très intelligent qui s’exprime très librement et avec beaucoup de lucidité et de bon sens sur tous les aspects de cette crise du Covid.
Vraiment à recommander. 57 minutes qui décoiffent.

Le site de réinfo covid.

L’hypothèse de la bouffée délirante collective : interview du pédopsychiatre Thierry Gourvénec

Très, très éclairante cette interview du pédopsychiatre Thierry Gourvénec par Eric Remacle pour décoder ce que nous vivons et nous aider à nous y positionner.
A visionner jusqu’au bout.

Alexandra Henrion-Caude: origine du Sars-cov-2, brevet/scoop, actu 2e vague covid-19 & traitements.

Une analyse pour Nexus, d’Alexandra Henrion-Caude, en termes de mise-au-point d’une série de sujets occultés à propos de cette « épidémie ». Notamment des éléments d’analyse du virus en relation avec des brevets déposés, qui tendent à privilégier l’hypothèse d’une origine artificielle de celui-ci.

Sources :

Lien vers le brevet : https://patentimages.storage.googleap…

« La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement », article CNRS : https://lejournal.cnrs.fr/articles/la…

200 avocats appellent « au déconfinement et à défendre la vie sous tous ses aspects »

Ci-dessous la tribune de ces avocats.

Alors qu’il y a quelques jours encore il n’était « pas question de reconfiner », Emmanuel Macron a finalement annoncé ce que beaucoup craignaient : la mise en place d’un nouveau confinement général et forcé.

Nous, avocats et juristes de toutes spécialités et de tous territoires de France, exerçant notre libre arbitre et notre liberté d’expression, manifestons notre indignation face à l’injustice de cette mesure.

Après la sidération passée du premier confinement, nous pensons qu’un tel consentement aux violations de nos libertés et de nos modes de vies n’est ni viable ni légitime et que cette mise sous cloche de l’ensemble des Français aura des effets collatéraux majeurs qui seront plus délétères que le virus lui-même.

Ayant tout autant à cœur de défendre la vie que les thuriféraires du confinement, nous refusons le mauvais rôle qui nous est assigné et la fausse morale que l’on nous oppose.

Nous rejoignons bien sûr l’avis du Président de la République qui a déclaré que rien n’était « plus important que la vie humaine », mais nous pensons que le confinement général relève d’une approche réduite à la seule biologie de la vie qui oublie que la santé est également, selon la définition de l’OMS, « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Protéger la vie implique donc de prendre en compte l’ensemble de ses aspects qui sont tout aussi sociaux, culturels, spirituels, politiques et économiques que sanitaires.

Nous comprenons la colère et les inquiétudes des médecins et personnels de santé et demandons au Gouvernement de leur apporter les moyens nécessaires à l’exercice de leurs professions. Alors que le soutien aux hôpitaux aurait dû être la priorité de l’exécutif ces six derniers mois, ce dernier s’est laissé déborder et préfère brandir la menace d’un effondrement du système de santé lui permettant d’imposer des mesures qu’il qualifie arbitrairement d’ultime recours pour ne pas avoir à étudier d’autres options, qui existent pourtant. C’est ainsi faire offense aux médecins et aux Français en laissant croire qu’ils ne sont pas en mesure de gérer la crise que nous traversons.

Par la mise à l’arrêt d’une bonne partie du pays, le Gouvernement sacrifie les plus courageux d’entre les nôtres : les entrepreneurs, les indépendants, les artisans ceux qui ont pris des risques pour investir et créer, donnant à ce pays couleur et vie, ainsi que leurs salariés. Pourtant la misère humaine et sociale qui découlera de ce reconfinement (faillites, dépressions, suicides, pauvreté, troubles psychologiques, renoncements aux soins) entrainera elle aussi de nombreux morts, mais forcément moins visibles à court terme… Si des mesures de soutien ont bien été annoncées, ces dernières ont été prises au prix d’un endettement inédit de notre pays, qui ruinera, demain, et nos enfants et les marges de manœuvres politiques de notre Nation.

Si nous sommes en guerre comme l’a déclaré maintes fois l’exécutif, c’est de courage dont nous avons besoin et non d’une gouvernance par la peur qui nous pousse à la culpabilisation moralisatrice et à l’acceptation du pire par la crainte. Cette crainte étant d’ailleurs souvent irrationnelle : rappelons que l’âge médian des décès est de 84 ans selon les dernières statistiques de Santé Publique France. Contraindre à l’inactivité la majeure partie de la population, empêcher tout effort de guerre, tout sursaut est une bien curieuse manière de mener un combat !

Nous nous inquiétons ainsi du devenir de cette société du risque zéro qui serait prête à ne plus vivre pour ne pas mourir et sacrifier pratiquement tout, ses conditions normales de vie, les rapports sociaux, le travail, et même les amitiés, les affects et les convictions politiques et religieuses, à la menace de se contaminer.

En tant que juristes nous alertons également tout particulièrement sur la torsion du droit que justifierait la lutte contre la pandémie. Tout état d’exception, même justifié par une situation sanitaire exceptionnelle, implique un risque de dérive. Ainsi notre droit est désormais soumis à l’injonction technico-scientifique des médecins et du Conseil scientifique qui imposent leur vision de spécialistes au détriment d’une vision politique plus globale qui se doit de mettre en balance différents intérêts. Et la santé de devenir une obligation juridique à remplir à tout prix…

Rappelant que l’OMS a souligné les effets délétères du confinement et nous fondant notamment sur les travaux de l’Institut des droits de l’homme des avocats européens et l’Institut des droits de l’homme du barreau de Paris, nous estimons que le confinement forcé général est disproportionné dans son atteinte à nos libertés publiques, injuste, contraire au bien commun et donc illégal. Le Gouvernement se doit d’adapter ses mesures pour protéger les personnes fragiles et celles exposées aux formes les plus graves de la pandémie sans sacrifier l’ensemble des citoyens qui permettent aux pays de survivre.  

Nous joignant à de nombreux entrepreneurs et maires de communes ayant tiré la sonnette d’alarme, nous demandons donc à l’exécutif de permettre le déconfinement des forces vives de notre pays et aux élites de tous bords de faire entendre leurs voix pour protester contre ces mesures qui toucheront le plus durement nos plus humbles concitoyens.

Vous aussi signer cette tribune en cliquant ICI

Ont signé cette tribune :

Thibault Mercier, Avocat, Président du Cercle Droit & Liberté
René Boustany, Avocat, Vice-Président du Cercle Droit & Liberté
Ivan Aubert, Juriste, Secrétaire Général du Cercle Droit & Liberté
Henri-Louis Delsol, Avocat
Georges Sauveur, Avocat
Jean-Pierre Martel, Avocat
Carbon de Seze, Avocat, ancien Secrétaire de la Conférence, ancien membre du Conseil de l’Ordre
Jacques Trémolet de Villers, Avocat, ancien Secrétaire de la Conférence
Diane Lamarche, Avocat
Damien Challamel, Avocat
Guillaume Rougier-Brierre, Avocat
Bruno Ducoulombier, Avocat
Elizabeth Oster, Avocat, Ancien Membre du Conseil National des Barreaux
Xavier Delsol, Avocat
Jean-Philippe Delsol, Avocat
Jean-Baptiste de Varax, Avocat, Secrétaire de la Conférence du barreau des Hauts-de-Seine
Bernard Carayon, Avocat, ancien député, maire de Lavaur (81)
Dominique Bompoint, Avocat
Olivier Matuchansky, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation
Etienne Boursican, Avocat
Dan Benguigui, Avocat
Ludovic Malgrain, Avocat
Charles Rouvier, Avocat
Geoffroy de Vries, Avocat
Nathalie Dubois, Avocat
Ruben Koslar  Avocat
Pierre Delicata, Avocat
Thomas Mitteau, Avocat
Nathalie Deleuze, Avocat
Valentin Le Dily, Avocat
Laurent Frölich, Avocat
Morgane Pages, Avocat
Alexandre Jaurett, Avocat
Caroline Mecary, Avocate, ancien membre du Conseil de l’Ordre
Olivier de Maison Rouge, Avocat
Pascale de Calbiac, Avocat
Jean-Eudes Delsol, Avocat
Valérie Tandeau de Marsac, Avocate
Pierre Gentillet, Avocat
Lionel Devic, Avocat
Benoit de Lapasse, Avocat
Olivia Chiron, Avocate
Claire Allavena, Avocat
Grégoire Belmont, Avocat
Claire Perret, Avocat
Harold Turot, Avocat
Jérôme Triomphe, Avocat
Mathilde Haas, Avocat
Alexis Marraud des Grottes, Avocat
Franck De Vita, Avocat
Alice d’Anthoüard, Avocat
Anne-Laure Grasset, Avocat
Arthur de Dieuleveult  , Avocat
Benoit Pardigon, Avocat
Thierry D’Ornano, Avocat
Marianne Leloup, Avocat
Marielle Lorcy, Avocat
Edith Delbreil Sikorzinki, Avocat
Éric Cusas, Avocat
Jochen Bauerreis, Avocat
Thomas de Wailly, Avocat
Veronique Moissinac, Avocat
Nicole Foulquier, Avocat
Leïli Chahid-Nouraï, Avocat
Martine Ruffier, Avocat
Delphine Driguez, Avocat
Françoise Besson, Avocat
Francois-Xavier Guerin, Avocat
André Bonnet, Avocat
Jean-Marc Le Gars, Avocat
Benoit Sevillia, Avocat
David Wolff, Avocat
Diane Granboulan, Avocat
Isabelle Quenet, Avocat
François-Régis Boulloche, Avocat au conseil d’Etat et à la cour de cassation
Blanche Magarinos-Rey, Avocat
Eric Barateau, Batonnier du barreau de Périgueux
Eric Quentin, Avocat
Paulin de Moustier, Avocat
Nicolas Fady, Avocat
David Dassa-Le Deist, Avocat
Alexandre Giorgi-Vigo, Avocat
Clélie de Lesquen-Jonas, Avocate
Juliette Bissière, Avocat
Michaël Neuman, Avocat
Neubauer Cathy, Avocat
Ariane Bourgeois, Avocat
Marc Gateau Leblanc, Avocat
Jason Benizri, Avocat
Yannick Le Port, Avocat
Vianney de Bagneaux, Avocat
Emmanuel Avramesco, Avocat
Aurore Chasseloup Léauté, Avocat
Cyrille Dutheil de la Rochere , Avocat
Pierre François, Avocat
François Derouet, Avocat
Pauline Remy-Corlay, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation
Louis Renucci, Avocat
Charles Nairac, Avocat
Bertrand Liard, Avocat
Loic Heron, Avocat
Agnes Roux, Avocat
Helene Daher, Avocat
Anaïs Cruveiller, Avocat
Jean de Bazelaire, Avocat
Bruno Le Griel, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation
Camille de Rambures , Avocat
Sébastien Cottignies, Avocat
Tanneguy de Bellescize, Avocat
Cyprien Feilhes, Avocat
Loïc Lerate, Avocat
Victoria Hogard, Avocat
Catherine Rouvier, Professeur de droit, avocat
Sara Ladjevardi, Avocat
Viraj Bhide, Avocat
Théo Armbruster, Avocat
Jean Leroy, Avocat
Louis-François Gueret, Avocat
Jérôme Chomel de Varagnes, Avocat
Emilie Ronchard, Avocat
Emilie Lucas-Barthes, Avocat
Aude Bronner Bardet, Avocat
Gabrielle Perrin, Avocat
Chloé Zylberbogen, Avocat
Marie de Drouas, Avocat
Thomas Hermetet, Avocat
Jean-Jacques Pujol, Avocat
Marine de Brem, Avocat
Lorenzo Barresi, Avocat
Pauline du Fayet, Avocat
Joël Heslaut, Avocat
Anne-Cécile Bloch, Avocat
Edith Lagarde-Bellec, Avocat
Valentine Donnadieu, Avocat
Coralie Morineaux, Avocat, Mayeul de Saint-Seine, Avocat
Constance Le Vert, Avocat
Vanessa Landais, Avocat
Louis Neret, Avocat
Adeline le Gouvello, Avocat
Pierre-Vincent Lambert, Avocat
Audray Launay, Avocat
Sendegul Aras, Avocat
Fabienne Aubry, Avocat
Marion Borghi, Avocat
Capucine Augustin, Avocat
Louis Aliot, Avocat
Alain Chevalier Jehan de Johannis, Avocat
Isabelle Minard, Avocat
Virginie de Mecquenem, Avocat
Benoît Monin, Avocat
Charles-Philippe Letellier, Avocat
Gaspard Lindon, Avocat
Tristan Herrera, Avocat
Florian de Mascureau, Avocat
Lorraine Bertagna, Avocat
Santiago Muzio de Place, Avocat aux Barreaux de Lyon et de Buenos Aires
Philippe Marion, Avocat
Amaury de Saint-Amand, Avocat
Marguerite Vauban, Avocat
Thaïs Lambert, Avocat
Thierry Bouclier, Avocat
Pierre Pic, Avocat
Steeve Batot, Avocat, Docteur en Droit public
Valentine Billot-Villey, Avocat
Armelle Josseran, Avocat
Philippe Couturier, Avocat
Sophie Guillaud, Avocat
Edmon Geneau, Avocat
Martin Noire, Avocat
Marie-Liesse Buet, Avocat
Sophie Grouberman, Avocat
Ariana Bobetic, Avocat
Anne-Marie Chaix, Avocat
Diane Pasturel, Avocat
Anne Morineaux-de Martel, Avocat honoraire
Jacques-Louis Colombani, Avocat
Olivier Pasturel, Avocat
Jean-Marie Algoud, Avocat
Joy Benjamin, Avocate
Sylvie Dupraz, Avocat
Gilles Moreau, Avocat
Flavie De Meerleer, Avocat
Olivier d’Aligny, Avocat
Amandine Burattini, Avocat
Dany Zohar, Avocat
Henri Brandford Griffith, Avocat
Alexandre Martin, Avocat
Tanguy Barthouil, Avocat
Vincent Puech, Avocat
Valérie Heron Estour, Avocat
Benoît de Boysson, Avocat, Docteur en droit
Frederic Pichon, Avocat
Corine Ruimy, Avocat
Bernard Rineau, Avocat
Caroline Lyannaz, Avocat
Xavier Filet, Avocat
Maria Carrière, Avocat
Aude Ducret, Avocat
Nicolas Lisimachio, Avocat
Beatrice des Rotours, Avocat
Jean et Hélène, Gautier de la Plaine, Avocats
Simon Martin-Gousset, Avocat (en attente de prestation de serment)
Jean-Pierre Gasnier, Avocat honoraire, ancien professeur associé Aix Marseille Université
Jacques Lafond, Avocat honoraire
Laurent Faugerolas, Ancien Avocat
Jean-Louis Harouel, Professeur émérite d’histoire du droit à l’Université Panthéon-Assas
Guillaume Drago, professeur agrégé des Facultés de droit
Guillaume Bernard, Historien du droit
Nicolas Sild, Professeur de droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole
Alexandre Deroche, Professeur à l’Université de Tours
Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé
Laurent Hecketsweiler, Professeur de droit
Joël Hautebart, Professeur d’histoire du droit
Bertrand Pauvert, Maître de conférences
Pierre-Louis Boyer, Maître de conférences
Philippe Pichot, Maître de conférences HDR en histoire du droit
Elise Frelon, Maître de Conférences HDR en Droit
Gilles   Lebreton, Professeur de droit
Olivier Tournafond, Professeur Agrégé des Facultés de Droit
Suzanne Hovasse, Professeur honoraire des facultés de Droit
Stéphane Caporal-Greco, Professeur de droit
Claude Guibert, Expert judiciaire
Catherine Hamet, Mandataire judiciaire
Clémence Robert, Mandataire judiciaire à la protection des majeurs
Caroline Delorme, Directrice juridique
Ambroise Chartier, Notaire
Lucie Cabaner, Notaire
Antoine Delsol, Notaire
Jean Dupont-Cariot, Notaire
Pierre-Antoine de Bouvet, Notaire
Martin Bretagne, Notaire
Jean-Philippe  Camus, Notaire
Cédric Milhat, Docteur en droit, Chargé d’enseignement à Paris XIII
Claire de La Hougue, Docteur en droit
Pascaline Leroy, Docteur en droit
Guillaume Bricker, Docteur en droit
Victor Fouquet, Doctorant en droit
Aïda Manouguian, Doctorante en droit
Stanislas de Hauteclocque, Doctorant
Alexandre Lacroix, Enseignant-Chercheur (droit)
Hélène Terrom, Enseignant-chercheur
Nicolas Bauer, juriste et doctorant en droit
Guillaume Louis-Calixte, Juriste
Estelle-Marguerite Devisme, Juriste
Anne-Laure de la Forest Divonne, Juriste
Corinne Bourhis, Juriste
Sylvain Casubolo, Juriste
Clément Bazin, Juriste
Raphaël Kaufmann, Juriste
Nathalie Roux, Juriste
Delphine Loiseau, Juriste diplômé avocat
Antoine Broquaire, Juriste
Lolie Garcia, Juriste
Peggy Jaccotet, Juriste
Géraldine van den Broek, Juriste
Louise Lefebvre, Juriste
Jean-Marie Hupel, Juriste
Lucie Lourdelle, Juriste
Julien Grall, Juriste
Corentin Pecqueur, Juriste
Alexandra Mulon, Juriste
Cédric Salguero, Juriste
Alexandre Brunelat, Juriste
Anaïs Titah-Zerizer, Juriste
Alix Desies, Juriste
Aymeric Chaignot, Juriste
Sophie Bellais, Juriste
Matthieu le Tourneur, Juriste
Benoit Pontoizeau, Juriste
Paul Souchon, Juriste
Anne-Claire Tillard, Juriste titulaire du CAPA
Magali Le Pape, Juriste d’entreprise, Doctorante en droit privée
Doris de Thibault, Juriste
Lucie de Gayardon, Juriste
Paul Lacoste, Juriste
Camille Note, Ancien avocat et juriste en entreprise
Arnaud de Solminihac, Juriste
Olivia Sarton, Juriste
Milena Koleva, Juriste
Aissata Kaba, Juriste
Baptiste Ferraud, Juriste
Balthasar van Roosendaal, Juriste
Francesco Biuso, Juriste et Doctorant en Philosophie du Droit
Sabine Le Conte, Juriste
Fabrice Bodin, Juriste
Berenice Levy Tournafond, Juriste
Helene Lavoissiere, Juriste
Marie Lasserre, Juriste
Alexandra Sebban, Juriste
Fanélie Thibauf, Juriste
Raphaelle Paillat, Juriste
Colin Crombac, Juriste
Magali Dudel, Juriste
Damien Girault, Juriste
Guillaume Delteil, Juriste
Thibaut Durox, Juriste, ancien avocat
Alexandra Gatault, Clerc d’huissier de justice
Hugo Kerbib, Élève-avocat
Maxime Thiébaut, Docteur en droit, élève-avocat
Lorène Aujames, Étudiante en droit
Alexandre Auriol, Étudiant en droit
Robin Cherigie, Étudiant en droit
Jeanne Peron, Etudiante en Droit
Gwladys Dessemon, Etudiante en Droit

Joe Biden existe-t-il vraiment ?

Extrait du numéro 258 de l’Antipresse de Slobodan Despot

USA: AU PAYS DU RÉEL UBÉRISÉ
Joe Biden existe-t-il vraiment? A-t-il vraiment dérapé comme on l’a vu déraper? A-t-il vraiment tenu les propos qu’il a tenus? Au vu de la situation, il est sage et logique de répondre par la négative. Tout cela n’est jamais arrivé et Joe est en parfaite santé mentale. Voici pourquoi.Tes en train de gagner! — Gagner quoi?T’es en train de gagner! — Gagner quoi?
«Tous les hommes et les femmes, créés par, vous savez, vous savez… la chose.» (Joe Biden)

Avec ses absences, ses gaffes, ses quiproquos et ses lapsus, le candidat Biden a rendu les Américains rouges… de rire. Tous les Américains? Non. Pas les démocrates ni les journalistes de grand chemin, qui ont passé sur ses erreurs système avec l’expression absente du chat qui caque.

Pourtant Sleepy Joe n’en a pas manqué une, entre les remarques racistes, le pelotage d’enfants, la surestimation fantaisiste des morts militaires du Covid (6114 militaires selon lui pour 7 cas avérés)(1), et j’en passe. Pour le plaisir, on peut revoir en boucle la séquence où le célèbre présentateur de Fox News, Tucker Carlson, singe ses borborygmes sans queue ni tête en plein discours de campagne.

L’aveu capital qui ne signifiait rien.

Mais, à la lumière du déroulement des élections et des soupçons de magouilles pro-Biden assez solidement documentés dans plusieurs États, une énième bévue du vieux Joe prend un relief singulier. Le 24 octobre, de manière très distincte et sans se reprendre, il déclarait dans une interview: «nous avons mis sur pied la plus vaste et la plus inclusive organisation de fraude électorale dans l’histoire des États-Unis.» La séquence a été diffusée en mode viral par le camp Trump. En face, ce fut un silence consterné. Quelques «fact-checkeurs» ont essayé d’amortir le choc en la remettant dans son contexte… mais ne faisant que souligner l’énormité de ce «lapsus freudien». Comment interpréter cet aveu? Soit M. Biden dit la vérité, soit il dit n’importe quoi. S’il dit la vérité, il doit être arrêté, et M. Obama — mentionné dans la même phrase — avec lui. S’il dit n’importe quoi, c’est qu’il est dément — diagnostic attesté par ses dizaines de boulettes antérieures — et donc inapte à la fonction qu’il vise. Aucune des deux options n’a été retenue ni même commentée en dehors du mouvement trumpiste.

Il y a donc une troisième option à considérer: il ne l’a jamais dit. C’est, on le verra, l’option la plus opportune dans le contexte actuel et du même coup la plus préoccupante. Car, à la différence des faits et gestes du président sortant, constamment épiés et disséqués, ce que dit ou fait le candidat Biden n’a absolument aucune incidence. Ses propos peuvent reposer sur des faits avérés ou relever de la fiction complète, cela ne change rien. Le parti pris total des médias en sa faveur a abouti à un résultat absurde: il l’a fait disparaître!

Des studios de CNN à la rédaction de la Radio-Télévision Suisse romande à Genève, le candidat Biden n’existe pas en tant qu’homme en chair et en os. L’homme réel est un vieillard compromis et gâteux, à qui aucun médecin responsable n’accepterait de prolonger le permis de conduire. Le personnage public Biden n’existe qu’en tant qu’hologramme chargé de défaire le président sortant au nom du camp du Bien (et du conglomérat d’intérêts qui le sponsorise), quitte à se dissiper ensuite dans la nature comme une apparition.

Du temps où un chef d’État devait être valide…

Au siècle précédent, un chef d’État avait fait scandale en dissimulant un problème de santé qui ne compromettait en rien ses facultés mentales. Quelques mois après son accession au pouvoir, François Mitterrand s’était découvert un cancer de la prostate. Avec l’aide de son entourage et de ses médecins, il l’avait dissimulé aux Français. Si le diagnostic avait été éventé avant 1988, Mitterrand n’aurait jamais pu envisager un deuxième septennat. En novembre 1994 seulement, son médecin le Dr Gubler estimera qu’il n’est «plus capable d’assumer» son mandat, obnubilé qu’il est par sa maladie. Jusque-là, le Machiavel socialiste aura trompé tout son monde.

Or personne ne peut ignorer l’état de Joe Biden. On fait donc comme si ses dérapages n’avaient aucune importance. Le désaveu de Biden président vient avant tout de son propre camp, qui comprend l’ensemble des médias de grand chemin, et qui lui voue l’absolution machinale qu’on réserve aux demeurés.

Le digne fils de son père.

Mais Joe est un cumulard: à la démence, il ajoute la corruption. Une affaire «opportunément» divulguée à quelques semaines des élections est venue documenter sa compromission dans les affaires douteuses de son fils Hunter, avec lesquelles Joe jurait, la main sur le cœur, n’avoir aucun rapport. Ces affaires sont grésillantes et enchevêtrées comme un réseau électrique à Calcutta, mais l’une des plus éloquentes concerne le fauteuil à 50’000 $ par mois de Hunter au sein du conseil d’administration de la firme gazière Burisma en Ukraine, pays où il n’a jamais mis les pieds. Où il n’avait du reste rien à faire, son poste comme tous ceux qu’il a occupés relevant uniquement de la figuration. C’est papa Joe qui est allé à Kiev réclamer la tête du procureur Shokine qui voulait fourrer son nez dans les affaires de Burisma. Il s’est même publiquement vanté d’avoir obtenu le limogeage du magistrat trop curieux par un chantage au gel des aides d’État américaines. Mais cela n’avait, bien entendu, aucun rapport avec les affaires de son fils dont, mon Dieu, il se gardait bien de se mêler. Puis Hunter, le fils à papa polytoxicomane qu’on promène de sinécure en désintox et de désintox en sinécure, a commis une gaffe qui montre bien de qui il est le fils. Il a réussi à oublier son ordinateur portable chez un réparateur! Lequel réparateur, passé un délai d’attente légal, est légalement devenu propriétaire du computeur abandonné. Dont le disque dur contenait une charge nucléaire. Enfin, aurait contenu une charge nucléaire si son premier propriétaire n’avait fait partie du clan Biden-Clinton, dont les ardoises s’effacent mystérieusement au fur et à mesure et quoi qu’il arrive. L’informaticien a dûment déclaré sa prise au FBI, où on lui a dit, en résumé, qu’il avait une gentille famille et qu’il serait dommage qu’il lui arrive des bricoles. Par précaution, il avait fait deux copies du disque. On y découvre une correspondance pléthorique illustrant la parfaite coordination des Biden père et fils dans le business familial. Sans parler de documents visuels que la prudence et la pudeur m’empêchent d’évoquer ici.

Le Bidengate, ce scandale qui ne peut pas exister.

Le système mafieux du clan Biden est l’«éléphant dans la pièce» du mainstream médiatique, aux USA comme ailleurs. C’est un tabou absolu. Dans le domaine francophone, l’Antipresse a livré la seule description approfondie de cette multinationale du trafic d’influence(2). Le rebondissement rocambolesque du disque dur de Hunter Biden était lui aussi un sujet en or pour le journalisme d’enquête.

Glenn Greenwald, l’homme qui a révélé au monde le témoignage d’Edward Snowden, l’avait bien flairé. Mal lui en a pris. En 2014, soucieux d’indépendance et fort de son prestige mondial dans la profession, Greenwald avait cofondé une plateforme d’enquête de haute volée, The Intercept, qui se donnait la mission et les moyens d’être une référence du journalisme «sans peur et sans compromis». Lorsqu’il a annoncé à ses collègues un papier sur le rôle des médias dans l’étouffement du scandale Hunter Biden, il a été lui-même étouffé par son propre conseil de rédaction! Il a aussitôt démissionné du titre qu’il avait créé (et qui l’a «remercié» avec une lettre d’adieux ignoble). Greenwald s’est rabattu sur le «modèle Antipresse»: le journalisme en mode cavalier seul, par newsletter sur abonnement. Il a laissé en libre accès son article sur Joe et Hunter Biden censuré par The Intercept.

En fin de compte, cet homme de gauche que nul ne peut suspecter de sympathies trumpiennes s’est vu obtenir une tribune chez le conservateur Tucker Carlson sur Fox News! Il y affirme notamment que les médias et le renseignement travaillent main dans la main pour manipuler les Américains. A ce train-là, le mainstream médiatique sera bientôt vidé de ses derniers éléments honnêtes et capables.

La vraie vie dérange? On la déconnecte.

Bref, dans l’univers narratif des médias, la correspondance compromettante de Hunter Biden est une invention des complotistes trumpiens. Alors que dans le monde réel, son existence est incontestable (d’ailleurs le camp Biden ne la conteste pas). Mais le monde réel est ubérisé. Il est convoqué à la carte, uniquement lorsqu’il peut appuyer la narration médiatique. Lorsqu’il la contredit, on le débranche.

Le coup de théâtre des présidentielles 2020 est d’ores et déjà entré dans la culture populaire avec le fameux bond vertical des courbes bleues, survenu à point pour lui faire franchir la barre dans des États clefs. La loi de Benford, ou loi des nombres anormaux, utilisée routinièrement pour détecter les fraudes fiscales, est restée au placard. A quoi bon la sortir, puisqu’elle «fait référence à une fréquence de distribution statistique observée empiriquement sur de nombreuses sources de données dans la vraie vie»? Nous ne sommes pas ici dans la vraie vie, mais dans une construction narrative dont le profil du héros fournit lui-même la clef.

Qui, dans la vraie vie, songerait un seul instant à confier les rênes du plus puissant État du monde à un vieillard au cerveau grillé? Les aventures de Sleepy Joe obéissent non aux lois de la vie publique — fût-ce dans la série House of Cards — mais aux règles du dessin animé: le héros peut tomber du dixième étage ou sauter sur une mine, il sera intact ou à peine noirci à la seconde suivante. Dans la vraie vie, pour accréditer la victoire de Biden autrement que par le résultat contesté des urnes, on serait allé comparer — par exemple — la popularité de ses meetings avec celle de Trump, ou le nombre de ses followers avec celui du rouquin. On s’en est bien abstenu, car il n’y a aucune proportion.

Trump a enchaîné les bains de foule, Biden a mené l’essentiel de sa campagne en vidéo. Ses meetings en «présenciel» ont été souvent des bides complets. A l’occasion de ce vote, par ailleurs, les minorités non-blanches ont infligé un camouflet historique au parti démocrate qui les courtisait et soutenu le candidat républicain plus massivement qu’ils ne l’avaient fait depuis 60 ans. Même les électeurs musulmans, dans une «volte-face choquante» (selon MSN), ont déclaré davantage d’intentions de vote pour Trump que pour… Obama! Parce que, selon eux, il «fait ce qu’il dit». Au bout du compte, Trump aura accru de presque dix millions de voix son soutien par rapport à 2016. Bref, selon les critères de la vie réelle, les commentateurs auraient eu de bonnes raisons de s’interroger sur le fonctionnement du processus électoral.

Mais il y a belle lurette que les critères de la vie réelle sont écartés des rédactions capables de se purger elles-mêmes pour manque d’inclusivité, pour machocentrisme ou pour… un excès de tolérance aux opinions contradictoires (voir l’affaire Bari Weiss dans «New York Times, la spirale de l’obscurantisme», Antipresse 242 | 19/07/2020). Pourquoi les journalistes et les sondeurs qui avaient annoncé contre toute vraisemblance une déferlante bleue venant balayer le rouquin et son dernier carré de crétins blancs racistes se discréditeraient-ils en reconnaissant l’ampleur de la vague rouge alors qu’ils peuvent tout simplement l’ignorer, de même qu’ils ignorent leurs propres et constantes erreurs de jugement? Dans un univers entièrement médiatisé, il est plus aisé de maquiller ou d’effacer la réalité que de remettre en question les présupposés idéologiques. Aussi la fiction se poursuivra de plus belle. Jusqu’à ce que, comme dans l’ex-URSS, la réalité la rattrape sans prévenir et la fasse crouler du jour au lendemain.

Guerre médiatique, le débriefing.

Dans l’intervalle, et quelle que soit l’issue de ce pugilat électoral, cette élection et les quatre années qui l’ont précédée auront été une incroyable mine d’enseignements. Retenons-en trois pour commencer:

1) On aura appris que les structures également nommées État profond n’ont plus besoin de personne pour gouverner et que «leur» candidat pourrait être littéralement un simple d’esprit. Cela donne corps à l’idée d’une démocratie simulacre chère à Chomsky et d’une Amérique régie par une aristocratie financière telle qu’exposée, notamment, par le professeur Carroll Quigley, insider du système et maître à penser de Bill Clinton (et sur qui nous reviendrons).

2) On aura compris pourquoi les Démocrates ont, par deux fois, risqué le suicide en écartant le seul candidat capable de battre Trump dans la vie réelle: le socialiste dogmatique et populiste Bernie Sanders aurait sans doute plus résolument attaqué la mafia Biden-Clinton que le rouquin vantard, lui-même issu de l’oligarchie.

3) On aura saisi la puissance de la mise en réseau de l’information, décentrée et «citoyenne», qui aura permis à Trump de faire jeu égal avec le candidat des médias de grand chemin malgré l’hostilité irrationnelle du mainstream. Une hostilité que Trump a délibérément entretenue et qui a conduit le mainstream à se discréditer jusqu’au bout — notamment en diffusant n’importe quel bobard lié au Russiagate — tout en ne réussissant pas à entamer la popularité de l’adversaire.

Rien que pour la leçon de combat médiatique qu’il a fournie au long de ces quatre années, faisant entrer la réalité du deep state dans la conscience et le langage communs, Donald Trump pourrait être rangé parmi les grands lanceurs d’alerte de ce début de millénaire. Ce n’est pas le moins cocasse des paradoxes.

Notes

«C’est faux — et pas que d’un peu. Biden a surestimé le nombre de morts militaires du Covid de 6 107 et les infections de près de 79 000.

Il y a eu sept décès dans l’armée dus au Covid-19 et 40.026 cas au 9 septembre, selon le Département de la Défense.» (CNN, 9.9.2020)

Voir Arnaud Dotézac: «Affaire Biden, épisode 1: au paradis des emplois fictifs», Antipresse 205 | 03/11/2019;

 «Affaire Biden, épisode 2: officine de la CIA à Kiev», Antipresse 206 | 10/11/2019.

L’éditorial en vidéo: https://youtu.be/JoxjSBTewqQ